JE DIS NON À L'AUTO-SABOTAGE

1/22/2016



Alors voilà : je vous adore, j’adore vous lire, j’adore recevoir vos messages et même vos mails, mais...

vous m’énervez.
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Ah oui, vous m’énervez vraiment. Dans ces mails pleins de gentillesses vous me glissez parfois ces mots : « Tu as eu du courage de te lancer, je ne pourrais jamais le faire, je n’y arrive pas ». Vous m’énervez aussi peut-être parce que j’ai été à la même place et que, maintenant que je me suis lancée, je me sens comme la plus heureuse mais aussi la plus bête de ne pas l’avoir fait avant.

Je n’ai pas décidé d’être courageuse du jour au lendemain, j’ai juste cessé de m’auto-saboter. C’est quoi l’auto-sabotage ? C’est cette petite voix à l’intérieur de nous : celle qui gouverne nos envies et guide nos peurs, c’est elle qui nous pousse à baisser les bras, nous convainc de ne pas donner vie à nos idées. Encore elle qui nous conseille de rester bien sagement dans notre coin, à regarder les autres faire ce que nous voulons faire et devenir qui nous voulons être.

J’ai longtemps lu des blogs, peut-être avant même de bien comprendre ce que c’était. Et je me suis toujours dit : « C’est ça que je veux faire ». Je vous parle d’il y a peut-être 5 ou 6 ans en arrière, à l’époque où j’ai commencé à laisser la petite voix à l’intérieur de moi commander. J’ai contracté le virus (c’en est clairement un) de l’auto-sabotage à l’adolescence avec tous les micro-cancers qu’elle ramène en s’installant : la méfiance, le manque de confiance en soi, le doute, la honte, la peur du regard des autres. Ce sont typiquement ces sentiments qui nous écrasent et nous font nous gâcher. Personnellement, je me torturais avec des SI : « Si le fais, on va se moquer », « Si je me lance, on va en parler », « Si je me lance, on va me juger », « Si je le fais, c’est la honte ». 

Pendant toutes ces années, j’ai donc assisté à l’accomplissement des autres bloggueuses, à leurs réussites et à leurs consécrations qui auraient pu être les miennes. Je me demandais toujours : « Quel est leur secret ? ». La réponse est : il n’y en a pas. 0, nada, nothing, niente. Il suffit de cesser de se torturer et de se poser les bonnes questions.

Crédit photo (c) Pinterest
Voici celles que je me suis posée : 

Pourquoi je veux le faire ?
Qui suis-je et qu’est-ce que je veux être ?
Mais surtout : Qu’est-ce que ça peut faire ?

Qu'est-ce que ça peut leur faire ? Les autres, ceux que j’imaginais me moquer, me juger et même me lyncher. La réponse est : Rien. Quand j’ai décidé d’être publique, de partager cette expérience avec mon réseau je ne lui ai pas laissé le choix de me juger ou non, je ne lui ai même pas demandé son avis, je me suis imposée simplement et j’ai imposé mon projet. Sans crainte, sans stress et avec la conviction libératrice que c’était exactement ce que je devais faire. Et vous voulez que je vous dise : celui que je craignait, le public,  est venu me féliciter, m’apporter son soutien. Et les autres, ceux qui trouvent ça ridicule, honteux ou même sans intérêt ne l’ont jamais fait savoir.

C’était fini l’auto-sabotage
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Qu'importe ce que l'on veut produire/lancer : on a peur. Peur de choses qui n’existent pas, on craint une critique qui n’arrive jamais et on s’imagine que le monde va nous pointer du doigt au moindre geste qui sort du chemin « banal ». Parfois, j’ai l’impression de parler dans le vide, d’être ridicule en me prenant en photo ou en capturant 400 fois le même objet pour qu’il soit parfait. Puis je réalise que j'aime VRAIMENT ça. Et vient le moment où vous suscitez l’intérêt, où l’on vient vous demander conseil, vous féliciter, vous complimenter, vous demander de collaborer. On passe d’un rien à quelque chose et la seule personne que l’on doit remercier à ce moment là c’est soi-même. J’en suis clairement à me remercier moi-même car les possibilités qui se sont ouvertes à moi tant personnelles que professionnelles n’auraient jamais pu être si je ne m’étais pas lancée. Pourquoi pas vous ? 


Je l'ai compris bien tard, mais l'important est de l'avoir compris : il n’y a pas de honte à créer quelque chose de nouveau, à bousculer un peu les codes et à décider (par exemple) de parler tout seul sur papier virtuel. Bien au contraire. N’ayez pas peur de vouloir créer, innover. Ne passez pas à côté de quelque chose de grand, ne passez pas à côté de vos rêves, ne laissez pas pourrir vos désirs dans un coin, ne laissez pas les autres les réaliser à votre place, ne vous sentez pas indignes. Soyez plutôt fier d’avoir des idées, fier de lancer des projets et d’être enfin ce que vous voulez être. Se lancer, c'est grand et c'est la preuve que vous savez vous faire confiance, que vous savez aussi prendre des risques. Je sais que j'ai fait le bon choix, c'est ce qui me rend heureuse. Si ça marche, je m'en serais toujours reconnaissante, si non, je m'en serais aussi toujours reconnaissante. J’aime prendre mes fringues en photo, j’aime partager sur les réseaux sociaux, écrire et penser être de bons conseils. J’aime être blogeuse et j'emmerde cette petite voix. 

w/ love,

4 commentaires

  1. Hey toi, ça fait vraiment plaisir de te lire à travers ton blog !
    Je partage ton point de vue, ce "virus" m'as également donné du fil à retordre ahah.
    Tes articles sont intéressants, bien tournés, et on y trouve toujours cette petite touche d'humour qui te caractérise. J'adore, continue comme ça.
    Des bisous :)
    Marilyne.

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    1. Merci beaucoup Marilyne ! Ton commentaire me va droit au coeur vraiment !
      Gros bisous

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  2. Que j'aime ton article ! Je suis tellement d'accord avec toi... J'ai toujours cette petite voix qui me pousse à m'en cacher auprès de certaines personnes, le regard des autres j'en ai peur. Je n'ose donc pas créer une page Facebook, ni rendre ça public, je ne le crie pas non plus sur Instagram/Twitter mais mes amis/connaissances (donc très peu) qui me suivent sur ces deux réseaux le savent. Néanmoins, je suis fière d'avoir un blog, d'avoir passé le cap parce que c'est ce que je voulais faire et que c'est ce qui me plaisait, quand bien même je n'ai et ne suis pas trop encouragée derrière, je suis heureuse d'avoir mon espace à moi dans la blogosphère, ne serait-ce que pour divertir/faire réfléchir/faire rêver ceux qui y passent :) Enfin, j'adore ton article, je me vois tellement dans ce que tu as écrit !

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire plein de sincérité ! Je ne peux que t'encourager à te lancer sans hésiter, tu vas tellement t'en remercier par la suite ! En tout cas je suis ravie si mon article a pu t'aider en quoi que ce soit ! Gros bisous !!

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