Paulo Coelho, dans l'Alchimiste, a défini le principe de "Légende Personnelle". Il l'a décrit comme une chose que l'on a "toujours souhaité faire" que "chacun de nous, en sa prime jeunesse, sait ce qu'elle est" car "À cette époque de la vie, tout est clair, tout est possible et l'on n'a pas peur de rêver et de souhaiter tout ce que l'on aimerait faire de sa vie".
Cette idée a raisonné en moi, puisqu'elle m'a toujours été inculquée par mes parents. Quoi que je décide de faire de ma vie, il fallait que ce soit choisi avec le coeur, en adéquation avec mes passions, pour que je n'ai pas à travailler un seul jour de ma vie.
C'est comme ça qu'à 18 ans je me suis retrouvée à 300 km de chez moi pour étudier le journalisme. Je ne l'ai jamais vu comme une épreuve, mais plutôt comme une évidence. C'était le chemin vers ma propre Légende Personnelle. J'ai réussi, j'ai décroché mon diplôme, me rapprochant davantage de mon but. M'avancer vers cette idée m'a tout de suite épanouie et m'a convaincue que j'avais choisi la bonne route, que j'avais eu raison de suivre mes rêves et d'écouter mon coeur.
Seulement, Paulo Coelho a aussi évoqué ceci : "À mesure que le temps s'écoule, une force mystérieuse commence à essayer de prouver qu'il est impossible de réaliser sa Légende Personnelle". J'y ai récemment été confrontée, et c'est ce qui m'a inspiré cet article. Une occasion professionnelle en or s'est présentée à moi, l'occasion de me rapprocher au plus de la réalisation de "ma Légende Personnelle" et voilà ce qu'on m'a dit : "Il y a des moments dans la vie où il faut penser comme un adulte, choisir la sécurité, être raisonnable".
J'y ai réfléchi longuement, j'en ai même été convaincue un moment. Après-tout, c'est comme ça que la majorité de la population fonctionne et, autour de moi, il a souvent été question de privilégier la sécurité, la raison, pour vivre raisonnablement, et surtout, entrer dans le moule de la société. Voilà comment, pendant un certain laps de temps, j'ai été certaine qu'il m'était "impossible de réaliser ma Légende Personnelle". J'ai tenté de rentrer dans le moule, d'être raisonnable, comme eux. Alors j'ai fini par devenir comme eux : malheureuse. Malheureuse car je ne voyais plus la vie à travers le prisme de mes passions. Malheureuse parce que cette philosophie de vie ne coïncidait pas à la mienne. Malheureuse car j'étais devenue sourde aux appels de mon coeur. J'étais en train de me perdre.
Non, je ne serais pas raisonnable...
Être raisonnable est une affabulation. Ça ne veut rien dire, être raisonnable. C'est l'excuse des gens malheureux, ceux qui n'ont pas su entendre les cris de leur coeur et qui ont fui leur passion. Être raisonnable, c'est justement se contenter du minimum, se refuser à suivre ses rêves. Il n'y a rien de raisonnable dans le fait de suivre ses rêves. C'est même tout l'inverse. C'est se risquer, faire des erreurs, se tromper, se surprendre, se mettre en danger. Il n'y a pas de place pour la sécurité. Les rêves font d'aujourd'hui une possibilité et de demain un projet. Les rêves sont le chemin qui nous mène à notre Légende Personnelle, ils sont le reflet de nous-même et de notre moi profond. Voilà comment trouver le bonheur selon moi : vivre conformément à ses souhaits, en agissant toujours en accord avec sa philosophie de vie, ses valeurs, en donnant le meilleur de soi-même, en ne perdant jamais de vue qui l'on est.
Laurent Gounelle, cette fois-ci, expliquait dans son ouvrage "Le jour où j'ai appris à vivre" que nos passion et nos talents sont des clés pour être heureux, c'est eux qui nous mènent vers ce que nous devons accomplir sur Terre. La différence entre les gens heureux et ceux qui se sentent incomplets c'est que les premiers choisissent de suivre leurs passions pour en faire leur voie et les seconds en font des hobbies. Or ce sont elles qui nous définissent en tant que personne, elles qui font que nous différons tous les uns des autres, elles qui nous rendent exceptionnels et elles encore qui nous amènent à nous construire assez pour réaliser notre Légende Personnelle.
... j'écouterais mon coeur
J'ai fini par apprendre à écouter mon coeur le jour où j'ai compris qu'il ne s'agissait pas d'une métaphore. J'ai appris que le coeur, comme le cerveau, contient des neurones. 40 000 neurones pour être exacte. Ce qui veut dire qu'il existe une intelligence du coeur et qu'il est capable de prendre des décisions et d'ordonner des impulsions indépendamment du cerveau. Baptist de Pape dans "L'infinie puissance du coeur", nous apprend qu'en réalité, c'est le coeur qui traite en premier les informations, pas le cerveau. C'est comme cela que j'ai fini par voir la vie autrement. Autrefois, on disait de moi que j'étais très "mentale". Et j'avoue n'avoir jamais compris ce que cela voulait dire. Maintenant, je saisis. En me focalisant ailleurs que sur la raison, j'ai fini par me découvrir vraiment, par m'ouvrir réellement à ce que mon moi profond désire. J'ai compris qui j'étais et quel était mon rôle sur Terre. Pour réaliser ma Légende Personnelle, je n'ai ni besoin de raison ni besoin de sécurité, je ne suivrais aucune règle. Je compte bien être inconsciente, faire des folies, me mettre en danger, me faire douter, faire des choix irrationnels. Ce n'est pas de ma faute, c'est mon coeur qui le dit.
w/ love,
tes textes sont beaux <3
RépondreSupprimerJe choisis de ne pas être raisonnable non plus, d'aller là où mon coeur m'amène, ce qui s'est traduit par vivre dans 5 pays différents car voyager est ce qui me fait sentir vivante !
Sauf que depuis quelques mois je deviens un peu plus raisonnable et bouge moins... C'est qu'une petite passade je pense bien ! ;)
xx
Lina
http://lcommechill.com/
Et comme tu as raison ! C'est en écoutant son coeur que l'on se réalise. Tu es déjà allée au bout de beaucoup de tes pulsions, c'est normal d'avoir un coup de mou. Tu y reviendras, c'est sûr ! Pleins de bisous
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