Ce que mes tatouages disent de moi

3/01/2017


J'ai toujours eu dans un coin de ma tête l'idée de me faire tatouer. Du moins, à 16 ans, je me souviens très bien du jour où ma soeur a fait faire son premier. Un soir après les cours, dans le salon de tatouage d'à côté, avec la très nette idée de ce qu'elle voulait mais pas tellement de comment elle le voulait. Je l'ai accompagnée pendant la bonne heure que ça a duré et je me suis juré que "moi aussi, à 18 ans, je me ferais tatouer". Alors voilà qu'à peine majeure je passais la porte du tatoueur, un peu hésitante mais très déterminée, un brin rebelle même (il faut dire que mes parents n'étaient pas enchantés mais "c'est mon corps ok?"). Rebelle mais jamais irréfléchie. Pour me faire tatouer, il était clair qu'il devait y avoir une bonne raison et une signification chère à mon coeur. J'y tenais réellement et j'y tiens toujours. Girouette que je suis, il m'en faut peu pour changer d'avis et au final regretter mes choix. 



Voici donc le bébé. Sur la côte pour un premier : mais quelle bonne idée ! J'ai passé un sale quart d'heure. J'ai cru qu'on cisaillait mon os et que tout mon corps tremblait sous l'aiguille. Mais si c'était à refaire, je ne changerais rien. Même pas la phrase qui, je suis sûre, n'est pas très parlante pour vous. J'ai l'habitude, personne ne comprend jamais. Pour être honnête, je l'ai volontairement voulue un peu floue. C'est le début d'une réflexion. Toujours pas ? Bon. Elle fait écho au drame familial que j'ai vécu il y a bientôt 10 ans. Vous le connaissez pratiquement tous j'imagine : la perte d'un être cher, les larmes à chaque coin où l'on pose les yeux, le désespoir, enfin, le deuil. Cette personne a laissé un grand vide et un poème trône toujours à côté de sa photo chez mes grands-parents. Vous savez, ce poème de Charles Peguy qui dit "La mort n'est rien, je suis juste passé dans la pièce à côté". Je lui ai toujours associé ces mots et quelque part, c'est comme ça que j'ai fais mon deuil. En étant persuadée qu'il était toujours là quelque part à nous veiller et nous protéger. Voilà d'où vient ma phrase "peu importe où je vais" en anglais "no matter where I go". Un sous-entendu qui signifie que peu importe où je suis dans ce monde, ici ou ailleurs, quoi que je fasse de ma vie, il sera toujours là. Ça peut paraître bébête, un peu niais, mais à 18 ans, il n'y a que ça que je voulais me faire encrer dans la peau pour toujours. Et je m'étais d'ailleurs promis que je n'en aurais qu'un pour cette même raison. Ahhhhh la niaise ! 

Deux ans plus tard, j'y repassais ! Mais oui, souvenez-vous, j'y réservais un article complet il y a quelques mois. 



Une jolie vague sur le pied. Faite à Dubrovnik, en Croatie, du jour au lendemain, en compagnie de mes meilleures copines. Dit comme ça, mon plaidoyer sur l'importance de passer à l'acter pour une vraie raison s'effondre, c'est clair. Mais au contraire, même s'il a été fait sur un coup de tête, il n'en est pas moins l'un de mes tatouages préféré et celui qui en dit le plus sur ma philosophie. C'est celui qui me fait sourire à chaque fois et que je ne pourrais jamais regretter. Il me ramène à l'une des plus belles expériences jamais vécue dans ma vie : la transition entre ma vie d'étudiante et ma vie d'adulte, le diplôme bien mérité, le voyage de rêve au soleil entre copines, l'aventure, les rires, les sorties, les découvertes. Bref, le pied. Vous comprenez la subtilité ? J'aime ce tatouage pour tout ce qu'il m'inspire. Il me fait toujours réfléchir à l'importance de l'amitié et à l'importance de prendre des risques pour vivre de grandes choses. Il me fait me souvenir des efforts fourni pour arriver à la vie que j'ai aujourd'hui, que le travail acharné paie toujours et qu'en y mettant tout son coeur, chaque petite vague peut se changer en tsunami. 

On passe maintenant au dernier en date. Frais d'il y a dix jours. À mes yeux le plus réussi et celui que je ne me lasse pas de regarder toute la journée. 



Sur le poignet, un rameau d'olivier qui embrasse une branche de coquelicots. J'ai vu sur Instagram (@thischarlie) qu'il vous avait beaucoup plu ! Ici, la signification est assez profonde puisqu'il s'agit d'un tatouage "dédié" à mes parents. D'un côté la branche d'olivier, préférée de mon papa, et de l'autre les coquelicots, préférés de ma maman. Le poignet gauche puisque c'est la main de la famille et puis une pensée pour eux car je leur suis reconnaissante pour la vie qu'ils m'ont offerte et surtout pour la philosophie de vie qu'ils nous ont inculqué à ma soeur et moi. Je suis persuadée d'avoir des parents vraiment spéciaux et j'avais envie de m'en souvenir pour toujours à travers une forme un peu moins traditionnelle que des initiales. 

Voilà, vous savez tout ! 
w/ love, 
Charlie

13 commentaires

  1. Olala beaucoup trop fan de ce coquelicot et ce rameau d'olivier ! Il est hyper délicat et super bien fait

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    1. Merci ma belle pour ton commentaire. Tu as vu la finesse, j'adore, c'est exactement ce que je voulais ! Pleins de bisous

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  2. Bel article :) J'aime surtout ton dernier en date je trouve que sa finesse lui donne un côté aérien et poétique ! Petit question que tu dois souvent entendre est ce que ça fait mal de se faire tatouer le poignet ? Je pense de plus en plus à m'en faire un, mais j'appréhende la douleur je suis un peu une chochotte ^^
    Bonne fin de journée
    Bisous

    Juliette
    www.lamalledejuliette.wordpress.com

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    1. Merci beaucoup Juliette pour ton commentaire ! J'adore aussi mon dernier tatouage et pour tout te dire... Oui, ce n'est pas agréable sur le poignet. Mais trèèèès supportable ! Si tu veux une avoir une idée de la douleur comme moi je la ressent : ça fait l'effet d'une griffure. Ce n'est vraiment pas douloureux et si ça l'est par moment ça passe tellement vite que tu oublies rapidement.
      N'hésites pas si tu en as envie, tu seras ravie.

      Pleins de bisous

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  3. Très bel article, le troisième tatouage est vraiment superbe !

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. ils sont magnifiques tes tattoos <3
    Ca fait des années que je pense au mien, sauf que je veux le faire sur les cotes, et j'ai très peur de la douleur, on commence par le plus délicat bien sur ! Mais un jour je me lancerai, parce qu'il signifie beaucoup !
    Et les autres aussi j'y pense, mais je les veux tous à des endroits où ca fait mal !!
    des bisous

    xx
    Lina
    http://lcommechill.com/

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    1. Honnêtement la douleur s'oublie vite c'est promis ! Et si c'est vraiment insupportable, tu peux demander à ton tatoueur de t'appliquer une crème anesthésiante et bim, plus aucune douleur, que du bonheur ! Et puis chacun réagit différemment. J'ai un souffert sur les côtes, ma soeur pas du tout ! Comme quoi, il faut se lancer pour savoir :)

      Des bisous !!

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  6. Ces tatouages sont sublimes!

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  7. J'aime beaucoup tes tatouages ! Où t'es tu faite tatouer ??

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